Il a quitté aujourd’hui sa prison d’Aranjuez et sa sortie fait grincer bien des dents en Espagne. José Ignacio de Juana, l’ancien membre de l’ETA, condamné à 3000 ans de détention pour 25 assassinats, n’aura fait qu’un peu plus de 20 ans de prison grâce aux règles pénitentiaires en vigueur.
Les associations de victimes de l’organisation indépendantiste basque considérée comme un groupe terroriste par l’Union européenne, protestent contre cette libération.
De Juana, lui a manifesté par une grève de la faim ce qu’il estime être un harcèlement de la part des médias, de la justice et de l’administration à son encontre.
Le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero n’a pas caché son sentiment : “cet individu provoque à tous les citoyens et aussi au gouvernement actuel, une sensation parfaitement compréhensible de mépris mais il faut respecter la loi.”
Du mépris voire de la haine, à l’image des inscriptions menaçantes écrites sur un appartement acheté par la femme de De Juana à Saint Sébastien : “nous n’oublierons pas, nous ne pardonnons pas”. Un appartement qui a été saisi. De Juana doit rembourser 8 millions d’euros aux victimes et leurs familles.